06.04.2017

Daniel Gibbs veut créer un "United congress" avec St Maarten

Lors de son discours de politique générale, Daniel Gibbs a rappelé aux autorités de St Maarten son envie de mieux coopérer.

«La coopération aujourd'hui repose uniquement sur la bonne volonté d'une poignée d'individus. J’ai une vision beaucoup plus ambitieuse de ce qu'elle devrait être entre les deux parties de l’île», a déclaré Daniel Gibbs quelques minutes après avoir été élu président de la COM aux autorités de Sint Maarten* venues assister à la cérémonie d’installation du nouveau conseil territorial dimanche dernier.

«Notre île a été bâtie sur une envie de partager un destin commun. Et avec tout le respect que je porte à l’histoire ainsi qu’à celles et ceux qui ont servi notre île, notre coopération mérite mieux qu’une simple poignée de main à l’occasion du 11 novembre à Quartier d’Orléans», admet-il. Et de renouveler son souhait de créer un «United congress». Ce que le gouvernement de Sint Maarten a semble-t-il entendu puisqu’il l’a repris dans un communiqué de presse dans lequel il adresse ses félicitations au nouveau président. Toutefois, il n’a fait aucun commentaire.

Daniel Gibbs a déjà travaillé sur cette question de United congress ou Congrès de Saint-Martin dans le cadre de la mission parlementaire d’information qui avait été conduite en 2014 et qui avait abouti à un rapport dont il est le coauteur. Il fonde sa volonté sur le fait que «le nouveau statut des collectivités française et néerlandaise donne une occasion décisive de relancer la coopération sur les bases nouvelles de leur autonomie»** car cette autonomie «offre les moyens de régler directement un certain nombre de problèmes sans que la France et les Pays-Bas aient nécessairement à intervenir»**.

Aussi Daniel Gibbs avait-il proposé «la création d’un organisme de gestion intégrée qui pourrait offrir le cadre d’un exercice conjoint des compétences de la COM de Saint-Martin et du pays de Sint Maarten, en y incluant la France et les Pays-Bas, dans leurs domaines de compétences»**. C’est ce qu’il appelle le Congrès de Saint-Martin ou le United Congress French and Dutch Saint-Martin en anglais. Il avait précisé que «cet organisme se présenterait comme une autorité dotée de ressources, assurant un certain nombre de missions ainsi que la mise en œuvre de politiques publiques ou de projets pour le compte et sous la responsabilité des deux collectivités et des deux États».

Cette idée, Daniel Gibbs l’avait souvent émise lors de cérémonies en tant que député. Dimanche dernier, c’est en sa qualité de président de la COM qu’il l’a réitérée et qu’il a surtout demandé aux autorités de Sint Maarten de lui apporter « une réponse favorable » le plus tôt possible.

* Le gouverneur Eugene Holiday et son épouse,  la présidente du Parlement Sarah Wescot Williams et le Premier ministreWilliam Marlin et son épouse.

** Extraits du rapport d’information «Saint-Martin : au delà du statut, un avenir à dessiner»

Estelle Gasnet