22.02.2019

Une convention pour assurer la sécurité des usagers du port

La SNSM et le port ont signé une convention de partenariat jeudi 21 février.

L’établissement portuaire gère à la fois le port de commerce de Galisbay et la gare maritime, depuis laquelle chaque année on compte 5 000 rotations avec Anguilla et 400 avec Saint-Barthélemy. « Le port n’ayant pas ses propres services de secours en mer, il était important de mettre en place une convention avec la SNSM pour qu’en cas d’accident majeur, elle puisse déployer les moyens nécessaires pour intervenir rapidement. Non seulement la journée, mais surtout en cas d’escale de nuit » avance Albéric Ellis, le directeur du port.

Cette convention, signée jeudi 21 février entre Ambroise Lake, président du conseil d’administration du port et René-Jean Duret président de la station de Saint-Martin, sous l'oeil attentif de Xavier de la Gorce, président de la SNSM, liste les obligations et responsabilités de chacun. Elle stipule par exemple que la SNSM a des obligations d’entraînement avec les services portuaires.

Si les équipiers de la SNSM sont bénévoles, les équipements et leur entretien ont un coût. La convention prévoit donc que le port verse une participation annuelle à la station, dont le montant qualifié de « raisonnable » par René-Jean Duret, doit encore être validé par le conseil d’administration du port. « C’est une façon de contribuer à la survie de cette station importante pour le territoire » affirme Albéric Ellis. Ce type de partenariat est assez courant non seulement avec les ports mais aussi avec les aéroports. « Nous avons beaucoup de conventions avec le aéroports en Outre mer en cas de crash aérien » précise le vice-Amiral Thierry Niogret, qui accompagne Xavier de la Gorce.

La SNSM a en effet une convention avec l’aéroport de Grand Case et effectue des entraînements annuels pour être en synergie avec les autres services en cas d’intervention. Elle a également signé une convention avec EDF pour le déploiement de barrages flottants en cas de risque de pollution aux hydrocarbures. Barrage flottant qui avait par exemple été déployé en mars 2017 lorsque le Yacht Hope avait échoué à Baie Nettlé.

La SNSM compte 190 stations sur tout le territoire français (sauf en Polynésie) dont 9 dans les Antilles françaises (4 en Martinique, 3 en Guadeloupe, une à Saint-Martin, une à Saint-Barthélemy). Bien qu’intitulée Société Nationale de Sauvetage en Mer, il s’agit d’une association qui fonctionne grâce à ses 8000 bénévoles et 80 salariés. Elle assure plus de la moitié des sauvetages en mer et donc une mission de service public sous la coordination de l’Etat (CROSS). Née en Bretagne dans les années 1860 sous l'impulsion de marins pêcheurs au profit des marins pêcheurs, la SNSM intervient aujourd’hui à 80% au profit des plaisanciers.

Fanny Fontan