07.03.2019

La démolition de Frigodom a débuté

Quasiment un mois après qu’un incendie a détruit 85 % du bâtiment de l’entreprise Frigodom à Galisbay, la démolition est en cours. Elle a débuté par la partie opposée où le feu a débuté. «Dans cette partie, nous devons d’abord enlever les denrées dont 170 tonnes de produits surgelés en putréfaction pour limiter les odeurs, de l’autre côté, tout avait brûlé», précise Taï Ghzalale, le directeur. Puis il s’agira de s’attaquer au démantèlement de la structure métallique ; pour l’instant les tôles sont triées et mises de côté.

«Nous devons aussi gérer les eaux qui ont permis d’éteindre l’incendie. Elles ont été stockées dans un bassin de rétention, soit à l’intérieur du bâtiment. Depuis une dizaine de jours, elles sont pompées et placées dans une citerne dans l’attente des résultats d’analyses», précise le directeur. Ces résultats permettront de définir un traitement des eaux et de savoir s’il est possible d’être réalisé sur place.

Suite à ce sinistre, d’importantes mesures de protection de l’environnement ont été imposées conformément à la réglementation et signifiées dans un arrêté préfectoral accompagné d’une mise en demeure de les suivre. «Au lendemain, l’agence régionale de santé (ARS) avait réalisé des prélèvements pour savoir si les alentours avaient été pollués, notamment à proximité de l’usine de production d’eau potable. Les résultats n’ont révélé aucune pollution. Aujourd’hui, nous sommes encore de l’attente des résultats des prélèvements effectués sur les sédiments», confie Taï Ghzalale.

En parallèle, des expertises judiciaires sont en cours. «Elles ont été sollicitées par notre compagnie d’assurance», précise le directeur. «Nous avons demandé à ce qu’elles soient réalisées assez rapidement et aussi à ce que nous puissions commencer à démolir certaines parties du bâtiment», ajoute-t-il. «Il s’agit d’un vrai chantier. Nous travaillons avec un architecte et des experts pour savoir comment nous devons le faire», précise le directeur qui planche aussi déjà sur le chantier de la reconstruction. Des modifications techniques seront apportées pour que le bâtiment soit encore plus performant. Le début de la reconstruction devrait pouvoir débuter cet été. «Nous avons déjà contacté des entreprises de construction et des fournisseurs», confie Taï Ghzalale qui espère pouvoir rendre de nouveau opérationnel Frigodom, «véritable outil de développement du territoire», durant le premier semestre 2020.

La construction du bâtiment, soit celle de la structure métallique, avait duré six mois, sans compter l’aménagement intérieur. Elle avait eu lieu en 2009 et le bâtiment avait été mis en service en 2010. Elle avait coûté 10 millions d’euros.

Estelle Gasnet