17.08.2016

Félix, le vendeur de coco

Avec son allure de vacancier, Félix Olivier n’est pas un vendeur comme les autres. Depuis plus de vingt ans il a une spécialité : la noix de coco.

Félix Olivier. Si ce nom ne vous semble pas familier, ses lunettes de soleil et cheveux grisonnants vous disent forcément quelque chose. Ce Saint-Martinois de 56 ans cultive une passion pour un fruit particulier depuis des années : «j’aime la noix de coco, elle est bonne pour la santé». Installé dans un kiosque en bois du nom de Coconut House, il vend des noix de coco aux touristes depuis plus de trente ans.

«J’ai commencé mon affaire à Philipsburg quand j’avais une vingtaine d’années» se souvient-il. Mais très vite, il se rend compte que le succès n’est pas au rendez-vous. Il décide de quitter la partie hollandaise pour ouvrir un nouveau kiosque à Marigot. Un emplacement de rêve situé entre le marché touristique et le Boulevard de France. Sur le comptoir, des noix de coco sont mises en évidence. Elles sont le symbole de l'activité qui occupe une grande partie de son quotidien : «elles font partie de ma vie».

Une connaissance du métier qu’il tient de son expérience. Il sait où acheter ses noix de coco, «[celles] de la Dominique sont moins chères que les noix de coco de la Guadeloupe ou de la Martinique » précise Félix.

Après des années d’exercice, Félix connait les touristes : «je sais exactement ce qu’ils veulent». C'est-à-dire goûter les fameuses noix de coco qu'il prépare sous leurs yeux. Il les découpe à une vitesse impressionnante à l’aide d'une machette de cinquante centimètres. Et ce spectacle, les vacanciers en raffolent. Une personne lambda se couperait la main à coup sûr, mais lui, manie le coupe-coupe comme un maître. «C'est parce que j’ai l’habitude de l’utiliser» avoue Félix en souriant.

Il propose la noix de coco sous diverses formes : à boire ou à manger. Et sait se rendre disponible : «Je réponds aux clients quand ils ont des questions sur les noix de coco ou d’où elles viennent». Sa principale clientèle reste les touristes car «les vacanciers ont toujours un attrait pour ce fruit».

Même si la noix de coco reste sa principale vente, son activité ne se résume pas qu’à cela. «Je vends aussi des jus de fruits». Un petit plus qui n’est pas négligeable. Commerçant mais aussi producteur de canne à sucre depuis vingt-deux ans, il n’a pour l’instant pas l’intention d’arrêter sa petite affaire, ni de quitter son fidèle ami le coupe-coupe.

Kimberley Triviaud