04.04.2020

Pourquoi le confinement total n'a pas été appliqué en France

alors qu'il avait été demandé par le syndicat des jeunes médecins.

Une grande partie de la population est dans l’attente de la décision du gouvernement de Sint Maarten : va-t-il instaurer un confinement total de la population de son côté de l’île ? C’est-à-dire interdire à tous les commerces d’ouvrir pendant un certain temps ? La Première ministre de St Maarten a indiqué hier dans un message sur Facebook qu’un décret avait déjà été rédigé en ce sens et soumis pour approbation au gouverneur.

Vendredi soir, une conférence de presse était annoncée, elle devait se tenir samedi midi et réunir la préfète, le président de la COM et le gouvernement de St Maarten. Samedi matin, la conférence de presse a été reportée. Samedi à 15h30, les autorités françaises sont toujours dans l’attente de la décision de la partie hollandaise.

En France, l’instauration d’un confinement total a été sollicité par le syndicat des jeunes médecins. Ce dernier a demandé le 19 mars au juge des référé du Conseil d’Etat «d’enjoindre au Premier ministre et au ministre des Solidarités et de la Santé de prononcer un confinement total de la population par la mise en place de mesures visant l’interdiction totale de sortir de son lieu de confinement sauf autorisation délivrée par un médecin pour motif médical ; l’arrêt des transports en commun ; l’arrêt des activités professionnelles non vitales (alimentaire, eau et énergie, domaines régaliens) ; l’instauration d’un ravitaillement de la population dans des conditions sanitaires visant à assurer la sécurité des personnels chargés de ce ravitaillement ».

Dans sa décision rendue le 22 mars, le juge des référés a relevé «qu’un confinement total tel que celui demandé par les requérants pourrait avoir des implications graves pour la santé de la population. Ainsi, le ravitaillement à domicile ne peut être organisé sur l’ensemble du territoire national, compte tenu des moyens dont l’administration dispose, sauf à risquer de graves ruptures d’approvisionnement et à retarder l’acheminement de matériels indispensables à la protection de la santé. En outre, la poursuite de certaines activités essentielles, telles que celle des personnels de santé ou des personnes participant à la production et à la distribution de l’alimentation, implique le maintien d’autres activités dont elles sont tributaires (notamment le fonctionnement, avec des fréquences adaptées, des transports en commun). » La demande du syndicat des jeunes médecins avait donc été rejetée.

Par contre, le Conseil d’Etat avait aussi demandé au gouvernement de préciser certaines mesures (déplacements personnels, etc.).

Estelle Gasnet