13.01.2021

A 32 ans, Katherine poursuit son parcours d’entrepreneure en ouvrant sa deuxième boutique

Portrait de commerçant.

RETRO 2021 : re-publication de quelques-uns des articles les plus lus de l'année.

L’excitation est grande lorsqu’elle réceptionne son conteneur de marchandises. Katherine Gester est sur le point de concrétiser son nouveau projet commercial en gestation depuis un an : ouvrir une boutique de cosmétiques, précisément une parfumerie, à Howell Center à Marigot. Elle a commandé quelque 130 références, ce qui représente plusieurs centaines d’articles. On est alors le 15 mars 2020. «Soit deux jours avant le début du confinement !», précise Katherine. «Au lieu de l’installer, j’ai stocké toute la marchandise dans le garage de maman ! », raconte-t-elle.

La jeune femme ne se décourage pas pour autant. Elle souhaite mener son projet à son terme. Elle attend patiemment la fin du confinement. «Dès que c’était fini, j’ai préparé le magasin et ai ouvert le 22 mai», poursuit-elle. «J’ai tout fait toute seule ; le représentant de la franchise devait venir pour m’accompagner dans le lancement mais en raison des contraintes sanitaires, il n’a pas pu», ajoute-t-elle.

Huit mois plus tard, Katherine est contente du travail accompli et garde «espoir en l’avenir». Cette boutique, il s’agit de la deuxième qu’elle ouvre alors qu’elle n’a que trente-deux ans. Ce goût pour l’entrepreneuriat, Katherine le tient de sa mère. «Depuis toute petite je veux être commerçante. J’ai toujours voulu travailler pour moi-même, j’ai toujours voulu faire comme ma mère, elle est ma motivation » confie Katherine qui s’est lancée dans le monde économique à vingt ans. Elle a débuté en ouvrant Cat Dog, un commerce spécialisé dans le toilettage pour chien à Saint-Martin.

Mais après plusieurs années, elle développe des allergies ce qui l’oblige à cesser cette activité et à se reconvertir. Changement radical puisqu’elle choisit le domaine de la cosmétique, de la parfumerie. «J’ai alors recherché une franchise qui correspondait à mes valeurs : utilisation d’alcools végétaux, pas de tests sur les animaux, respect de l’environnement», explique celle qui a opté pour Equivalenza dont l’une des spécificités est de pouvoir recharger son parfum, soit de réutiliser le contenant tout en changeant le contenu.

Katherine Gester est gérante de l’une des 700 boutiques que la marque espagnole possède à travers le monde, notamment en Guadeloupe et en République dominicaine. Elle emploie une personne à mi-temps. Malgré le contexte économique, elle veut rester optimiste. «Le plus dur a été de recevoir le conteneur et de ne rien pouvoir faire ! », avoue-t-elle. «Mais je suis toujours restée positive. Il faut toujours garder espoir », insiste-t-elle.

Estelle Gasnet