29.01.2021

La DGS a bâti "un nouveau socle" au fonctionnement de la COM

C’est avec «une feuille de route très claire» que Christiane Ayache a été recrutée en septembre 2019 au poste de directrice générale des services (DGS) de la Collectivité. En d’autres termes, Madame Ayache a été sélectionnée pour remettre de l’ordre au sein de la COM et faire en sorte que la COM fonctionne (désormais) correctement.

«Cette administration n’avait pas évolué depuis 2007... Or, elle a engrangé des compétences énormes… Le révélateur a été Irma qui a renforcé ce qui était la fin d’un système», conçoit-elle lors d’une conférence de presse tenue mardi matin afin de présenter son travail. «L’administration était malade», ajoute-t-elle.

Et pour tenter de la guérir, Christiane Ayache a souhaité dans un premier temps «assimiler, comprendre et s’entourer» avant de suggérer une nouvelle organisation. «En juin 2019, un organigramme plaqué a été présenté mais il n’était pas concerté», commente-t-elle. Donc pas bon. «En janvier 2020, nous avons organisé un séminaire. C’était la première fois qu’un séminaire était organisé. Nous avons eu un échange avec 31 directeurs», explique celle dont l’objectif est de «considérer la production» afin de motiver les agents.

A son arrivée, la DGS avait également constaté qu’aucune fiche de poste n’existait, qu’aucun entretien professionnel n’était tenu, que les agents qui travaillaient bien n’étaient pas récompensés ce qui créait un sentiment d’injustice, qu’aucune commission paritaire ne s’était réunie depuis 2017, etc. La liste des manquements était longue.

Autre observation, celle du manque de la culture du service public. «Travailler à la collectivité n’est pas un complément de rémunération. On vient ici pour produire, pour donner, pour rendre», conçoit la DGS. «Être agent de la COM, c’est rendre un service public, et ça, ce n’est pas encore dans la culture », souligne-t-elle. «Je ne suis pas compétent car je suis… Non. Il faut le montrer et prouver qu’on mérite ce poste», veut-elle faire admettre.

A partir de l’ensemble de ces constats, Christiane Ayache a bâti «un nouveau socle», proposé une «nouvelle architecture» basée notamment sur un nouvel organigramme, la nomination de nouveaux directeurs généraux adjoints et de nouvelles méthodes de travail. «Les agents qui travaillent bien seront récompensés, ceux qui travaillent un peu moins bien seront aidés à progresser et à bien travailler, ceux qui ne travaillent pas bien, des mesures seront prises à leur encontre», annonce-t-elle.

Parce que ce travail a été mené «dans le dialogue et avec les syndicats», la DGS est confiante dans son efficacité. Mais elle avoue qu’il faudra plusieurs années, voire une décennie, pour que ce nouveau plan puisse porter ses fruits.

Estelle Gasnet