30.06.2021

PPRN : les reconstructions sont autorisées, les constructions nouvelles sous certaines conditions

Les services de la préfecture ont lancé mardi à Grand Case le second cycle de concertation de la population dans le cadre de la révision du plan de prévention des risques naturels (PPRN). Ils ont exposé un peu plus dans le détail les conditions de reconstruction et de construction selon les zones à risques.

Quatre zones ont été définies selon le risque de submersion marine et l’importance du choc mécanique : zones de risque faible, moyen, fort et très fort. Dans ces quatre zones, les bâtiments détruits par le cyclone Irma ou qui le seront par le prochain cyclone, pourront être reconstruits «avec des mesures de réduction de la vulnérabilité et en respectant la réglementation des documents d’urbanisme en cours», a confirmé le préfet. Ce qui n’était pas permis par le PPRN de 2011 pour les bâtiments situés en zone de très fort risque. Une demande de permis de construire ou de demande préalable de travaux devra être déposé(e) en collectivité. 

Constructions nouvelles

Concernant les constructions nouvelles (agrandissement de la surface habitable de la maison, nouveau bâtiment), elles devront respecter les prescriptions en matière d’urbanisme. Elles sont autorisées sous certaines conditions dans toutes les zones sauf dans la zone à très fort risque.

Dans les zones où le risque est faible, les constructions nouvelles sont autorisées à la condition qu’elles se situent au-dessus de la cote de référence de la zone.

Dans les zones où le risque est moyen, les constructions nouvelles (hors dents creuses) sont autorisées si elles s’inscrivent dans «un dispositif de rénovation urbaine prenant en compte une réduction de la vulnérabilité » ou dans un «aménagement global réduisant la vulnérabilité ». Les constructions nouvelles dans les dents creuses sont autorisées si les lieux de sommeil se situent au-dessus de la cote de référence du secteur.

Dans les zones où le risque est fort, les constructions nouvelles (hors dents creuses) sont autorisées si elles s’inscrivent dans «un dispositif de rénovation urbaine prenant en compte une réduction de la vulnérabilité» ou dans un «aménagement global réduisant la vulnérabilité ». Dans les dents creuses, seules les constructions nouvelles sans lieux de sommeil sont autorisées.

Dans les zones où le risque est très fort, les constructions nouvelles ne sont pas autorisées. Dans ces secteurs fortement exposés à la submersion marine, seules des infrastructures publiques et portuaires pourront être construites.

Par aménagement global, il faut entendre «des travaux qui visent à sécuriser une zone soumise à un aléa moyen, fort ou très fort afin de pouvoir continuer son urbanisation». En d’autres termes, les nouvelles constructions ne seront possible dans ces zones uniquement si la Collectivité envisage de réaliser ces travaux. Si tel est le cas, les services de la préfecture réviseront le PPRN en rabaissant le risque desdits secteurs.

Enfin, la carte illustrant les zones de risque (ou le nouveau zonage) n'a pas été montrée dans son intégralité ; seuls les secteurs de Grand Case, Anse Marcel et Friar's Bay ont été montrés mais la qualité des écrans rendait difficile la lecture. Les services de la Deal ont indiqué qu'il était possible de se rendre en préfecture pour consulter les documents et de zoomer sur des parcelles précises. Le préfet a en outre indiqué que les travaux qui sont dévoilés lors de ce second cycle de consultation ne sont pas encore définitifs. Les nouveaux réglement et zonage finalisés seront présentés lors de l'enquête publique. La Deal recevra encore les particuliers qui le souhaitent pour évoquer un cas personnel, en juillet.

La prochaine réunion publique a lieu jeudi au collège de Quartier d’Orléans à 18 heures.

Estelle Gasnet