21.01.2022

Jules Charville  veut «reconstruire la confiance »

Il a déclaré officiellement sa candidature aux prochaines élections territoriales.

Leader de l’association créée en 2016 Hope Party, Jules Charville a convié «militants et sympathisants » jeudi soir Chez Clément à Sandy Ground à la déclaration officielle de sa candidature aux élections territoriales qui auront lieu les 20 et 27 mars. Une soixantaine d’entre eux ont répondu présents.

La cérémonie était retransmise en direct sur les réseaux sociaux et a débuté avec les témoignages de trois personnes sur leur volonté d’adhérer à Hope Party et de rejoindre l’équipe de Jules Charville. Se sont ainsi succédé sur le podium Alum Paines, Jérémy Huot, Angeline Laurence et Sabrina Charville, la fille de Jules Charville, venue avec sa mère. A tour de rôle ils ont décrit «Julo» comme étant quelqu’un «à l’écoute » et «engagé pour son territoire».

Puis à leurs côtés et rejoint par d’autres, Jules Charville est entré officiellement en scène. «Oui, je suis candidat tête de liste aux élections territoriales de mars. Yes, I am a candidate, with my team, for the territorial elections in March. C’est un grand oui ! Et je dirai même plus : nous sommes candidats aux élections territoriales, en tant qu’équipe qui a un projet et une vision pour Saint-Martin. Cet engagement est plus que jamais capital pour nous, car il nous faudra d’abord reconstruire la confiance pour réussir Saint-Martin, ensemble», a-t-il confié.

«Reconstruire la confiance pour réussir Saint-Martin» a été le fil conducteur de son discours jeudi soir et sera celui de son programme électoral. Jules Charville part du constat que «ceux qui sont au pouvoir ont échoué à fédérer toutes les forces, les compétences et les partenaires qui étaient à la disposition de Saint-Martin, car ceux-là mêmes qui rendent aujourd’hui des comptes à la justice – et doivent aussi en rendre à la population – n’avaient pas pour réel objectif le développement de Saint-Martin, ni le bien-être de la population de Saint-Martin ». Et d’ajouter : «je sais que le président à sortir a déçu vos espoirs et a trahi votre confiance en la Collectivité. Parfois même en vous-mêmes. Tout cela doit rester désormais de l’histoire ancienne.»

Alternant français et anglais, le leader de Hope Party a dévoilé les grandes lignes ce se que seront «les projets et la vraie planification pour reconstruire la confiance et réussir Saint-Martin» qu’il entend mener. Tout d’abord il «veut mettre les citoyens au cœur du débat public, les impliquer, en faisant de la démocratie participative un atout de gouvernance, et en permettant véritablement aux compétences et aux talents de [son] équipe et de la Collectivité de donner leur pleine puissance». Il veut également «agir avec méthode et déployer un plan d’action pour les 100 premiers jours, pour régler les urgences et poser les bases de [leurs] projets et, surtout, retisser les liens et rebâtir la confiance avec les partenaires».

De plus, Jules Charville se dit «convaincu» de devoir «commencer par restaurer la confiance avec des partenaires comme l’État, en normalisant nos relations avec eux, et en montant les dossiers dans les règles, pour obtenir enfin les financements nécessaires à une reconstruction efficace et un développement qui profite à toutes et tous». Aussi envisage-t-il d’appliquer les recommandations formulées par l’agence française anti-corruption.

Autre priorité fixée, celles de «reconstruire la confiance avec l’administration territoriale, pour une meilleure organisation de l’administration en concertation avec les partenaires sociaux comme les syndicats, la médecine du travail». Sur ce point, Jules Charville concède que son équipe «ne pourra faire l’économie d’un audit complet et sérieux de la Collectivité pour avoir un état des lieux précis de la gestion et de l’organisation». Il a par ailleurs annoncé la mise en place d’un grand projet, celui d’un Institut Caribéen d’études administratives qui pourrait être financé par des fonds européens Interreg. «Il s’agira de former des techniciens administratifs caribéens de haut niveau qui non seulement ont à cœur nos territoires caribéens, les vivent au quotidien, mais pourront aussi participer à faire de la Collectivité un puissant outil de développement pour Saint-Martin et la population de Saint-Martin», a-t-il expliqué.

Enfin les membres Hope Party ont inscrit dans leur feuille de route des projets de construction de «routes dignes de ce nom», d’organisation de «la mobilité multimodale», d’intégration des énergies renouvelables au développement, de meilleure gestion prévisionnelle des emplois, de développement de l’agriculture, de coopération régionale.

Estelle Gasnet