01.01.2016

Accident de la route : 500 € d'amende pour le conducteur d'un transpalette

Lorsque le chauffeur d'un véhicule sort d'un parking pour s'engager sur une route, il doit céder la priorité aux autres automobilistes et doit s'assurer que la voie est libre avant d'avancer. Cette règle du code de la route, cet homme de 59 ans la connaît mais, ce jour-ci le 30 mars dernier, par manque de visibilité, il s'engage légèrement sur une des voies de la zone d'Hope Estate sans voir qu'un jeune sur une motocross circule dans sa direction. Le choc ne peut être évité. Il est d'autant plus violent que l'homme de 59 ans conduit un engin de chantier, en l'occurrence un transpalette qui comprend deux fourches à l'avant. La moto est cassée en deux et le conducteur gravement blessé. Il a de multiples fractures et une ITT de 90 jours.
Si ce type d'engin est autorisé par la réglementation française à circuler sur une voie publique, il doit cependant être sécurisé, c'est-à-dire que ses deux fourches doivent être soit protégées, soit être enlevées. Ce qui n'était pas le cas ce jour-ci. A la barre du tribunal, le conducteur reconnaît les faits. «Je venais d'être appelé par l'entreprise voisine pour la dépanner car son transpalette ne fonctionnait pas. J'ai demandé l'accord de mon employeur et je suis parti. J'ai manqué un temps d'arrêt à la sortie du parking mais je ne voyais rien car il y avait un autre véhicule stationné qui me cachait la visibilité», raconte-t-il tout en insistant sur la dangerosité de ce carrefour.
En visionnant les images des caméras de surveillance, les gendarmes admettent également que les deux conducteurs ne se sont pas vus ; l'accident ne pouvait être évité.
De son côté, le motard circulait «à une vitesse normale» avec un casque selon les enquêteurs. Par contre, il n'avait ni permis de conduire, ni assurance. Ce qui lui vaut aussi d'être poursuivi pour ces faits*. Mais l'autorise tout de même à se constituer partie civile.
Le conducteur du transpalette a été condamné à une amende de 500 euros avec sursis et une seconde de 90 euros pour refus de priorité.

* A la demande de son avocat, cette affaire (pour défaut d'assurance et de permis de conduite) a été renvoyée.

Estelle Gasnet