26.09.2018

Plages publiques ou privées, un combat qui manque parfois de cohérence

Depuis l’affaire de Chez Raymond, le collectif Soualiga United invite de manière régulière la population à un pique-nique sur les plages de la partie française. Elle a ainsi été conviée à Baie Rouge ou à la Baie orientale dimanche dernier. L’un des objectifs de ces rassemblements est de «demander à ce que toutes les plages soient publiques»*, précise Louis Mussington.

Un combat qui apparaît en contradiction avec un autre mené il y a deux ans. En 2016, un comité s’était formé en soutien à la branche locale de la famille Beauperthuy opposée en justice à une autre branche (vivant au Canada et en Europe) au sujet notamment de la propriété de la parcelle AW 59 à la Baie orientale, soit celle où se trouvait le restaurant Boo Boo Jam.

Le comité de l’époque se mobilisait pour défendre «les droits» des Saint-Martinois, précisément celui de la famille Beauperthuy à revendiquer la parcelle litigieuse, parcelle qui comprend pourtant une plage privée.

Un jour, un comité défend une famille locale possédant des plages privées, un autre jour un autre comité mais avec certaines mêmes personnes, demande à ce que ce que toutes les plages soient publiques. Ce manque de cohérence a plutôt tendance à desservir la légitimité des manifestants. D’autant plus qu’à Saint-Martin, c’est un fait et une vérité que des plages sont privées.

Certaines appartiennent, depuis des décennies, à des familles saint-martinoises qui ont suivi toutes les procédures administratives pour faire reconnaître leur droit. Tel est le cas des Beauperthuy à la Baie orientale notamment. Ils ont fait valoir leurs titres de propriété devant la commission départementale de vérification des titres situés dans les 50 pas géométriques et de manière légale et officielle, ces propriétés leur ont été reconnues. C’est ainsi que la famille a loué ces parcelles à des restaurateurs qui ont pu payer entre 3 000 et 5 000 euros par mois avant Irma pour les occuper.

* Version originale : «We must continue to demand that all beaches be declared public beaches».

Estelle Gasnet
5 commentaires

Commentaires

j'espère que lorsqu'ils viennent sur les plages ils les laissent propres pas comme au Galion après la Paques. Et aller sur les plages de sandy ground ou Quartier ne les tentent pas, bon y'a pas de parking, pas de restos déclarés. Ils feraient mieux de s'occuper de choses plus graves que de faire du vent pour un pseudo restaurant. Je me demande si ce resto avait était tenu par un métro il y aurait eu autant de bruit.

incohérence totale de la part des manifestants .....qui revendiquent un droit après l’avoir bafoué ....

Marre qu ils se croient toujours chez eux et agissent comme tel pour défendre leur famille Meme si cela doit les amener à se contredire. Historiquement ils ont moins de droit que les métros qu etaient la bien avsnt eux donc ne laissons plus nos droits bafoués !!!

de la tristesse!!!
Bien sur que cela peut paraître surprenant de voir cette association prendre des positions différentes mais ces personnes essaient de sauver si c est encore possible ces espaces qui sont la proie de société d'investisseurs de métropole et qui bafouent la culture locale !!!et même si cela dérange certains de vos commentateurs sur ce site , les lolos font partie de la culture locale et les touristes viennent aussi pour cela !!!on n'est pas obligé d'en faire une pale copie des plages de saint tropez !!!

comment se fait il que ces gens manifestent pour les plages alors qu'on ne les voit jamais en plein nettoyage (sic photos du soualiga on ne voit que des pestifiérés de métros en train de nettoyer les sites pollués après IRMA)alors avant de manifester pour quelque chose qu'ils ne comprennent pas , qu'ils nettoient les plages ils seront plus utiles, mais c'est trop fatigant...