25.03.2020

Les hôtels de la partie française sont fermés, tous leurs clients ont été évacués

«C’est une catastrophique économique qui arrive au plus mauvais moment», a commenté Patrice Seguin, le président de l’association des hôteliers de Saint-Martin, lors d’une conférence de presse sur Skype. «C’était une saison quasiment normale après Irma. Les hôtels étaient pleins », poursuit-il.

La crise sanitaire du coronavirus touche de plein fouet les établissements qui sont aujourd’hui tous fermés en partie française à l’exception de l’hôtel Hommage à la Baie Nettlé resté ouvert pour accueillir si besoin des «touristes sinistrés». «Tous les hôtels sont fermés, tous les clients ont été raccompagnés et tous les salariés ont été mis en activité partielle, sauf ceux qui s’occupent de la maintenance, des espaces verts, etc.», confirme Patrice Seguin sans donner de chiffres.

«Les conséquences ne sont aujourd’hui pas faciles à mesurer car nous ne savons pas combien de temps cela va durer et comment cela va évoluer», conçoit-il.

Dans cette attente, les hôtels bénéficient du dispositif de l’activité partielle pour leurs salariés et sont en train de négocier avec les banques pour reporter «au plus loin» les échéances. «Il faut laisser le temps au temps… Il va aussi falloir être vigilants sur les prêts à 0,25 %, s’assurer qu’ils soient bien applicables en outre-mer, sur les prêts de garanties : l’Etat garantit à 90 % mais les 10 % restants peuvent être importants pour les établissements», estime Patrice Seguin.

Une situation que les hôteliers avaient déjà connus après Irma. «Cela c’était géré au cas par cas. Toutefois la crise est différente. Nous ne sommes pas dans un contexte où tout est à reconstruire, abîmé. Nous sommes dans une situation plus apaisée », convient-il.

Le président de l’association des hôteliers veut rester « positif ». «Nous avons un avenir sur le territoire, il y a un potentiel », confie-t-il. Comparativement à la situation post Irma, «toutes les îles de la Caraïbe sont concernées», aussi Patrice Seguin considère-t-il qu’il faut déjà penser et se préparer à la prochaine haute-saison. «Quand le marché va rouvrir, toutes les îles seront sur la ligne de départ. Il faudra alors se démarquer ».

Estelle Gasnet