05.08.2022

«Être en contact avec la population », le leitmotiv de Daisy Germain

Bien que titulaire d’un bac en hôtellerie/restauration, elle décide d’épouser une carrière dans le domaine qui la passionne, la sécurité. «J’ai toujours aimé les métiers de la sécurité», confie Daisy Germain, nouvelle recrue de la police territoriale. Elle a découvert ce milieu par l’intermédiaire d’un ami de son père, qui était major au sein de la police nationale. Et c’est justement au sein de ce corps qu’elle débute en 2007.

Après une formation à l’école à Fos-sur-mer en métropole, elle est affectée à la police aux frontières (PAF) à Saint-Martin. Ensuite, elle intègre le groupe spécialisé de voie publique. Elle multiplie les missions : contrôles, escortes en Guadeloupe, interpellations, etc. Elle découvre le travail sur le terrain, son terrain de prédilection.

De ses premières années professionnelles, Daisy acquiert «une belle expérience» qu’elle veut enrichir. Cependant, elle décide de ne pas passer le concours de gardien de la paix pour «des raisons personnelles». En cas de réussite, elle ne sera pas affectée à Saint-Martin, or elle souhaite rester sur son île natale. Elle saisit donc une autre opportunité, celle de devenir réserviste de la gendarmerie au début des années 2010. Elle obtient le grade de gendarme et découvre alors un autre volet des métiers de la sécurité.

La jeune Saint-Martinoise continue son épanouissement professionnel et ajoute une autre expérience à son CV en postulant au service de l’immigration et de la citoyenneté de la préfecture. Elle est confrontée à une autre réalité. Outre respecter la réglementation, «il faut voir ce côté humain qui est indispensable au métier», conçoit-elle.

Etre au contact des gens est bel et bien son leitmotiv. Il y a quelques mois, Daisy voit la possibilité d’allier cette envie d’être sur le terrain et sa passion pour les métiers de la sécurité dans une nouvelle offre professionnelle : la police territoriale recrute des ASVP, des agents de surveillance de la voie publique. Elle postule et est retenue. Depuis le 1er mai, Daisy compte parmi les 34 agents de la police territoriale.

«Ce que j’aime, c’est être au contact de la population», insiste et répète-t-elle. «Nous sommes là pour l’aider, lui porter secours et l’écouter», ajoute-t-elle. La Saint-Martinoise y voit aussi un moyen de contribuer au bon fonctionnement de son territoire. Elle en est d’autant plus consciente lorsqu’elle patrouille dans les rues de son quartier natal, Sandy Ground. «Les gens viennent vers moi pour me demander des renseignements», raconte-t-elle. Ce sentiment d’être utile la motive d’autant. Cette proximité est pour elle un avantage dans l’accomplissement de son devoir. Que ce soit avec l’uniforme de policier national, celui de gendarme ou maintenant celui de policier territorial, Daisy est toujours animée par cette même envie, celle de servir son territoire. A la question vous a-t-on manqué de respect car vous incarnez l’autorité, Daisy répond immédiatement par la négative. «Au contraire… Les gens sont fiers de voir que quelqu’un de leur quartier puisse accéder à ces fonctions », confesse-t-elle. Même en tant que femme ? « Oui… Le fait d’être une femme ne m’a jamais posé de problème, j’ai toujours été respectée », assure-t-elle.

Daisy Germain souhaite passer l’année prochaine le concours d’année de policier territorial pour pouvoir évoluer et monter en grade.

A suivre le portrait d'Enguerran Theodore, ASVP depuis le 1er juillet.

Estelle Gasnet