10.07.2024

La Collectivité veut introduire l’aquaculture à Saint-Martin

Le développement d’un schéma territorial de l’aquaculture de Saint-Martin est dans les tablettes. La Collectivité a missionné en amont sept futurs ingénieurs pour réaliser une cartographie préalable et étudier les premiers éléments de faisabilité. L’objectif est, par ce biais, d’assurer de nouveaux emplois, de permettre une autosuffisance alimentaire des produits de la mer et d’offrir un alternative à la filière pêche.

Jeudi dernier, les sept élèves, en 4eannée, de l’école supérieure d’agro-développement international (ISTOM) d’Angers ont achevé leur mission sur le terrain, seconde étape de leur projet qui en compte trois.

Au préalable, ils avaient effectué en amont une première étude, à distance, afin d’évaluer les possibilités, appréhender le contexte, étudier le cadre juridique et lancer les premières cartographies.

Ils ont ensuite étudié les fermes aquacoles de Martinique et sont allés à la rencontre de tous les acteurs pouvant intervenir sur ce champ d’application, tel que le conservatoire des eaux en Guadeloupe.

Depuis fin mai sur le territoire, ils ont conforté leurs données en collectant des informations auprès des pêcheurs, des restaurateurs, du Conservatoire du Littoral, de la Réserve naturelle, de l’établissement des eaux, etc. À l’issue de cette mission terrain, et après avoir affiné la cartographie de l’île et des espaces marins, ils ont d’ores et déjà avancé sur les zones potentielles pour accueillir l’aquaculture et s’orientent vers une première zone au large des Terres Basses et une deuxième au nord-ouest de l’Anse Marcel. Quant aux espèces pouvant potentiellement être implantées, priorité sera donnée aux espèces locales, déjà présentes dans les eaux saint-martinoises afin d’être plus respectueux de l’environnement.

Leur mission n’est pas terminée, mais va se poursuivre au sein de leur établissement. Ils vont dans un premier temps faire valider le compte-rendu de leurs observations et leurs préconisations par l’institut de recherche de leur école. Le 18 juillet prochain, ce premier rapport sera soumis à la Collectivité de Saint-Martin qui après relecture pourra apporter des réajustements si nécessaire. Le rapport final, lui, sera mis à disposition de la population à la préfecture pour consultation et annotations éventuelles. Restera ensuite à le faire valider au niveau national. Pour sa mise en place, la Collectivité devra au préalable valider son schéma territorial de l’aquaculture.
Ann Bouard