27.09.2024

A. Dormoy : les entreprises ne peuvent pas "piloter leurs activités uniquement avec des astuces ou des écogestes"

Hier en fin de journée, EDF a communiqué par voie de presse que des perturbations étaient à prévoir en raison de travaux de maintenance au sein de la centrale électrique de Galisbay et a invité la population à réduire sa consommation d’électricité en adoptant des écogestes. Une sollicitation qui a  suscité la réaction de la présidente de la CCISM, Angèle Dormoy.

«Ce communiqué est imprécis tant sur l’ampleur des limitations de production que sur la durée, mentionnant seulement un délai de «plusieurs semaines» sans donner de calendrier précis. Ce communiqué liste des «astuces» et «écogestes » que doivent suivre les consommateurs afin de ne pas aggraver la situation de la centrale, transférant la responsabilité de la réussite ou de l’échec des travaux sur les épaules des clients d’EDF », conçoit Angèle Dormoy.

« Les acteurs économiques du territoire, les entreprises, les artisans, les commerçants et les agriculteurs ne peuvent pas piloter leurs activités uniquement avec des «astuces» ou «des écogestes». Ils ont besoin de prévisions claires, d’indicateurs précis, d’échéances prévisionnelles. C’est uniquement dans ce cadre qu’ils sauront saisir les enjeux et ajuster leurs actions avec discernement mais surtout pourront adapter leur activité aux difficultés qui se présentent à eux », ajoute-t-elle.

La CCISM attire en outre l’attention des pouvoirs publics et de la direction régionale sur les conséquences immédiates pour les entreprises : «les entreprises sont prises en étau par la situation, car la responsabilité de la réussite ou de l'échec des travaux semble reposer entièrement sur elles. Les  entreprises qui possèdent des groupes électrogènes verront leurs coûts de fonctionnement grimper de manière exponentielle car les réserves de carburant ne sont pas calibrées pour les consommation à prévoir. Les entreprises qui ne possèdent pas de groupe de secours seront contraintes à des fermetures temporaires, entraînant des pertes d’exploitation irrécupérables, faute d’indicateur temporel fiable. Le risque important de pannes et des casses d’équipements électriques couteux augmente à chaque interruption et rétablissement répété du courant», explique la présidente de la CCISM qui rappelle que, «en pareil cas, la concertation des acteurs doit être privilégiée et actionnée avant toute autre forme de communication ».

Les socioprofessionnels de Saint-Martin organisés autour de la CCISM, de la FTPE, de la FIPCOM, et de toutes les fédérations de branche, «insistent  sur la durée des travaux et l'importance d’avoir données prévisionnelles fiables et de respecter les délais des travaux ».

«Tout retard, souvent dû à des raisons multiples, est inenvisageable à l’aube de la saison

touristique. Il serait inexcusable de devoir subir des restrictions en raison d »un « déséquilibre entre les besoins de consommation et la capacité de production » non anticipé. Chaque jour de retard dans les travaux entraînera des pertes financières irrécupérables pour les entreprises », conclut Angèle Dormoy qui, avec partenaires, a sollicité une réunion d'urgence avec toutes les parties prenantes afin de mieux informer et soutenir les entrepreneurs du territoire.

(photo d'archive)

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