03.10.2024

Prise en charge de l'uniforme en métropole : "une inégalité notable" vis-à-vis des familles d'outre-mer

La question avait déjà été posée en mai mais n’avait pas obtenu de réponse. Elle est donc revenue sur la table de l’Assemblée nationale. Le député guadeloupéen Max Mathiasin a interrogé la ministre de l’éducation nationale sur ses intentions de prendre en charge le coût de l’uniforme porté par les élèves en Guadeloupe, en outre-mer de manière générale.

Afin de réduire les inégalités, l’Etat a proposé qu’en métropole les élèves portent "une tenue vestimentaire commune", une expérimentation est en cours dans une centaine d’établissements. Nombreux sont ceux qui désapprouvent cette mesure et estiment qu’elle peut générer un coût supplémentaire pour les familles qui vont devoir acheter les uniformes. Aussi le gouvernement a-t-il décidé qu’il soutiendrait, avec les collectivités locales, financièrement les parents.

Dans les écoles publiques des territoires ultramarins, le port de l’uniforme est déjà obligatoire, une situation souvent mise en avant par les défenseurs de la mesure. Sauf que, en outre-mer, les uniformes sont à la charge des parents. Pourquoi alors le seraient-ils en outre-mer et pas en métropole ? Tel est le sens des questions de Max Mathiasin.

Il fait valoir que, «contrairement à l'Hexagone où le coût de la rentrée est en baisse, le coût de la rentrée scolaire en Guadeloupe est en augmentation de 2,8 % par rapport à 2023, selon les bénévoles de la confédération syndicale des familles. Ils ont relevé le prix de 47 références scolaires (fournitures, articles de sport...), faisant état d'une augmentation de plus de 50 euros au lycée où la calculatrice affiche 473 euros. À ces coûts, les familles doivent ajouter le prix du transport, de la cantine, ainsi que de l'uniforme qui est à leur charge exclusive, soit un coût supplémentaire global de 12 % ». Pour le parlementaire, il «s'agit là d'une inégalité notable vis-à-vis des familles de l'Hexagone».

Il interroge de nouveau la ministre si une prise en charge par l’Etat du coût de l’uniforme est prévue. De plus, il lui demande si l’Etat « envisage de tenir compte de la vie chère dans les outre-mer, pour adapter le montant de l'allocation de rentrée scolaire dans les territoires ultramarins où le coût de la vie est plus élevé que dans l'Hexagone ».

Publiée au Journal officiel le 1er octobre, la question écrite n’a pas encore reçu de réponse.

Estelle Gasnet